Les régimes font grossir et sont dangereux

Le rapport de l’ANSES(*) sur l’ « évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement », établi en 2010 par un comité d’experts indépendants, montre clairement l’inefficacité des régimes dans le traitement de l’obésité ainsi que leur nocivité pour la santé physique et mentale :

La reprise pondérale concerne 80% des sujets à un an, et davantage encore à plus long terme (95% à 5 ans).

Les déséquilibres nutritionnels induits ont des effets délétères multiples et en particulier sur le capital osseux, la masse musculaire, le profil lipidique, la fonction rénale.  

Les contraintes inhérentes aux régimes perturbent les mécanismes de régulation du comportement alimentaire favorisant le développement de différents troubles psycho-émotionnels comme la restriction cognitive. Elle est considérée comme la complication la plus courante de la pratique des régimes amaigrissants. 

Etre en restriction cognitive (RC), c’est tenter de contrôler son alimentation par un effort de volonté, dans le but de maigrir ou de ne pas grossir. Cet effort est très difficile à maintenir dans le temps. L’état de RC provoque ainsi frustration si le régime est respecté, culpabilité s’il ne l’est pas, et risque d’induire une prise de poids ou une impossibilité à en perdre.

Tous les régimes, équilibrés ou non :

  • Induisent une reprise de poids bien souvent supérieure à la perte,

  • Aggravent les complications médicales liées au surpoids,

  • Entrainent une mésestime de soi renforcée par les échecs répétés et quasi systématiques de chaque tentative de perte de poids,

  • Installent des troubles des conduites alimentaires ou les amplifient.

    (*)  Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail